Il y a quatre ans, l'UFC-Que Choisir alertait sur les fortes disparités tarifaires entre les collectivités gérant la collecte et le traitement des déchets ménagers. En présentant le 23 avril sa nouvelle étude sur la gestion des déchets, l'association de consommateurs a préféré faire le point sur le contexte global et mettre l'accent sur l'information fournie aux usagers. Elle dénonce ainsi un budget trop faible affecté dans les collectivités à la prévention de la production de déchets – en moyenne 1 euro par an par habitant – que ne compense pas l'implication sur le sujet des éco-organismes, malgré des efforts certains de leur part.
Pour le contexte, le constat n'est guère plus optimiste. Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir, explique : "L'objectif de recyclage fixé pour 2020 aux Etats membres de l'Union européenne est de 50% de recyclage des déchets ménagers et assimilés. Nous ne l'atteindrons pas. Mais quels sont les obstacles ? Cette enquête menée au sein de notre réseau à partir de 600 personnes sondées dans une soixantaine de départements y répond en partie, en explorant les raisons." Sur le terrain, les modalités de collecte restent selon l'association trop complexes, la couleur des bacs continue de poser problème, avec "des poubelles jaunes… qui ne sont pas jaunes", ainsi que des bacs pour le verre qu'aucune couleur dominante ne vient différencier. Chez eux, un tiers des sondés dans le cadre de cette étude n'ont pas pour consigne de jeter emballages et papier dans le même bac. Pour autant, près des trois quarts d'entre eux s'estiment bien informés sur le geste même de tri.
Là où le bât blesse encore plus, c'est sur l'information, la signalétique apposée en amont sur les produits consommés. "Sur 80 produits analysés par l'association, seuls 20% ont un pictogramme Triman", pointe l'association. Il faut dire que la mise en œuvre de cette signalétique commune aux produits recyclables qui relèvent d'une consigne de tri est récente (depuis le 1er janvier 2015). Quant aux autres logos de tri présents sur les produits, ils n'entraînent que "confusion pour le consommateur". Comme certains réseaux d'élus (Amorce), l'UFC-Que Choisir appelle donc à plus d'harmonisation, plus de coordination et un meilleur contrôle des filières soumises à la responsabilité élargie des producteurs (REP), par le biais d'une "autorité administrative indépendante capable s'il le faut de sanctionner les acteurs de ces REP". Sans pincettes, elle suggère enfin de "supprimer les labels superflus", qui sont "source de confusion pour le consommateur, comme par exemple le point vert sur les emballages".
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