La communaut de communes de l'Ouest rhodanien a sign un contrat de ville "priurbain"

Un lecteur averti de Localtis nous a informé que le premier contrat de ville signé n'était ni celui de la communauté urbaine d'Arras, ni même celui de Sénart (voir notre article du 18 février 2015). Il semblerait que ce soit celui de la communauté de communes de l'Ouest rhodanien. La signature a eu lieu le 19 janvier, alors que l'intercommunalité n'avait la compétence politique de la ville que depuis le 1er janvier 2015. La signature du conseil régional de Rhône-Alpes manquait toutefois à l'appel (1). Dès que la région aura délibéré sur sa politique en matière de politique de la ville (a priori en mars-avril), un avenant sera signé au contrat de ville de la communauté de communes de l'Ouest rhodanien (COR), assure Zohra Taji, chef de projet à la ville.
Située au nord-ouest de la métropole lyonnaise, la COR est présidée par Michel Mercier, ancien ministre de l'Aménagement du territoire (2009 et 2010, sous gouvernement Fillon 2). C'est un territoire périurbain qui compte un seul "quartier prioritaire" au sens de la loi Lamy. Baptisé "Nord de Ville", il regroupe en réalité quatre quartiers de Tarare, pour un total de 1.950 habitants au revenu fiscal médian de 10.400 euros par an.
La communauté de communes a également un quartier en "veille active" auxquels s'ajoutent six autres "pôles" (2) qui, selon elle, mérite une attention. Il s'agit de communes qui affichent des indicateurs tout aussi inquiétants sur la fragilité des habitants en termes de revenus, de santé, de concentration de familles monoparentales ou encore de vieillissement. L'intercommunalité a estimé qu'il fallait y "développer le rayonnement et les actions politique de la ville". Une traduction de l'engagement du contrat de ville à "réduire les écarts de développement" et "corriger les déséquilibres" au nom de la "solidarité" et de la "cohésion sociale" à l'échelle du territoire intercommunale. Et dans ce territoire périurbain de la grande métropole lyonnaise, les enjeux d'équilibre porte sur la perte d'attractivité des centres urbains du territoire intercommunal - donc de ses fonctions de centralité - au profit d'une forte croissance démographique de ses villages.
Les cinq contrats de ville dont Localtis a connaissance concernent donc une communauté urbaine (celle d'Arras), deux communautés d'agglomération (Sénart et Evry Centre Essonne) et deux communautés de communes (celle de l'Ouest rhodanien et celle de Limoux). Deux sont situés en Ile-de-France et trois en province. Trois ont réussi à déplacer au moins un ministre pour sa signature.

Valérie Liquet

(1) Les signataires du contrat de ville sont : Jean-François Carenco, préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, Michel Mercier, président de la communauté de communes de l'Ouest rhodanien, Danielle Chuzeville, présidente du conseil général du Rhône, Bruno Peylachon, maire de Tarare, et les représentants des institutions suivantes : académie de Lyon, agence régionale de santé, procureur de la République, Pôle emploi, mission locale rurale Nord-Ouest Rhône, direction régionale de la Caisse des Dépôts, caisse primaire d'assurance maladie du Rhône, caisse d'allocations familiales du Rhône, Immobilière Rhône-Alpes - groupe 3F et l'Opac du Rhône.
(2) Amplepuis, Thizy-les-Bourgs, Cours-la-Ville, Grandris et Pontcharra-sur-Turdine.
 

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