C'est après deux longues années de sensibilisation de la population et de concertation sur le projet de renouvellement urbain que démarrent enfin, en janvier 2006, les chantiers de relogement, rénovation, démolition et construction dans trois quartiers d'Hérouville. Voté par le conseil municipal en 2002, le grand projet de ville (GPV) est signé en octobre 2005 entre les partenaires locaux et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), en présence de Jean-Louis Borloo. La convention apporte à la ville un budget de plus de 150 millions d'euros, dont une partie est prévue pour financer l'information et la communication à la population. "Dans le cadre d'un projet aussi ambitieux de rénovation urbaine, la communication et la concertation sont fondamentales, il faut donc absolument faire savoir aux autres collectivités que son financement est prévu dans la convention Anru", précise le député-maire, à l'initiative de cette disposition. La ville a donc conçu une multitude d'outils, dont la Maison des projets est la pierre angulaire. "Nous, élus, devons aller à la rencontre des habitants, dont beaucoup sont locataires de leur appartement depuis quarante ans. A nous de leur donner une information, de leur démontrer la pertinence du programme de rénovation et de les associer à l'évolution de leur cité."
Un espace d'information original
Ouverte en février 2004 en centre-ville, la Maison des projets est un espace original. Une animatrice accueille les visiteurs (du mardi au vendredi de 13h30 à 18h et le samedi de 9h30 à 13h) et les oriente vers les différents outils : des bornes interactives, un fonds documentaire (qui permet par exemple aux étudiants de faire des recherches sur l'urbanisme, notamment sur les grands projets de ville en France) et des maquettes qui présentent les transformations de la ville au cours de la dernière décennie. "Le rôle des expositions, actualisées en fonction de l'avancée des projets, est fondamental pour envisager l'avenir, précise le député-maire. Il faut imaginer les étapes déjà parcourues : de 1.200 habitants en 1960, Hérouville est passé à 25.000 habitants. La ville a des besoins qui sont ceux de son siècle." La Maison des projets offre aussi l'occasion d'organiser des animations pour le public scolaire (écoles élémentaires et collèges) qui remportent un vif succès. Une convention est signée avec chaque établissement pour une visite annuelle à la Maison des projets et sur les chantiers en cours. "En sensibilisant les enfants, qui sont de futurs habitants, nous espérons aussi toucher leurs parents." Les Hérouvillais peuvent donc trouver des réponses à toutes les questions qu'ils se posent sur le logement en général, les destructions et reconstructions d'immeubles, la mise en résidence, la réhabilitation d'équipements, le renouvellement urbain...
Une information précise pour des habitants qui peuvent être concernés par un relogement
La fréquentation est importante. Depuis 2004, les services de la ville estiment que plus de 3.000 personnes se sont rendues à la Maison des projets. Mais les Hérouvillais se montrent d'autant plus intéressés qu'ils sont de plus en plus nombreux à être concernés par les travaux de démolition... qui impliquent leur relogement. "Le bouche à oreille fonctionne de mieux en mieux", confie Anne Lise Bottet, animatrice. "Les habitants viennent à la Maison des projets pour vérifier si ce qu'"on" leur a dit est vrai. Il existe parfois des rumeurs sur les démolitions...". Une enquête réalisée par la ville montre que les habitants du quartier Grand Parc (premier chantier) sont satisfaits à 78% des premières opérations de relogement. Ils sont prioritaires pour l'attribution des futurs logements neufs. Ils viennent à la Maison des projets connaître les échéances, voir les plans, discuter de l'avenir. "Cet équipement restera jusqu'à la fin des travaux, précise Rodolphe Thomas. C'est un outil de proximité en perpétuelle évolution, aussi important qu'une poste ou une mairie annexe. Les associations y ont également leur place. Mais la garante du projet, en quelque sorte, celle qui en a une connaissance et une vision globales, en dehors de toute question politique, c'est l'animatrice de notre Maison. Je recommande à tous les élus s'engageant dans une politique de rénovation urbaine, obligatoirement à long terme, d'utiliser ce formidable outil de communication et de cohésion sociale qu'est la Maison des projets".
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