Les cinq premières Sociétés d'accélération du transfert de technologies (Satt) sélectionnées en 2012 vont recevoir un nouveau soutien financier de l'Etat de 104 millions d'euros, a annoncé Bercy, jeudi 26 février, dans un communiqué (voir le détail ci-dessous). "La décision de poursuivre le financement du dispositif intervient suite à une évaluation triennale lancée par l'Agence nationale de la recherche (ANR) en juin 2014 dont ont fait l'objet chacune de ces cinq Satt", précise le communiqué.
Cette dotation leur "permettra de continuer à soutenir des projets en phase de maturation pour les trois prochaines années". Mais à plus long terme, les Satt vont devoir "se mettre progressivement sur une trajectoire d'autofinancement", insiste Bercy.
14 Satt ont été créées en plusieurs vagues depuis le lancement du dispositif en 2012 sur une base territoriale, avec l'ambition de transformer la recherche publique en solutions concrètes pour les entreprises et de combler ainsi les manques de l'université française dans ce domaine.
Un fonds de maturation de 856 millions d'euros sur dix ans a été mis en place à cet effet. Ce fonds est abondé par le programme d'investissements d'avenir via le Fonds national de valorisation (FNV) qui finance également France Brevets et des "Consortiums de valorisation thématique" qui s'attachent à structurer des filières stratégiques.
Le fonds de maturation permet de "financer la création et le fonctionnement des Satt ainsi que leurs investissements". "Une part prépondérante est affectée à leurs missions de maturation et de preuve de concept (consistant à s'assurer de la viabilité de la solution technologique, ndlr) ainsi qu'à la commercialisation des solutions technologiques", ajoute le communiqué. 70 millions d'euros ont été investis à ce jour. "Aujourd'hui, ce sont près de 2.900 projets détectés, 540 brevets déposés, plus de 140 licences d'exploitation conclues avec des entreprises françaises et une quarantaine de start-up qui ont bénéficié d'une accélération de leur développement", indique encore Bercy, citant les données de l'association des Satt. A noter que, si les Satt protègent les inventions et portent le risque technologique des projets, les chercheurs, laboratoires ou universités en restent les propriétaires.
En 2015, les Satt de la deuxième vague vont à leur tour faire l'objet d'une évaluation après trois ans d'activité. Il s'agit de la Satt AxLR (Languedoc-Roussillon), de la Satt Nord (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne), de la Satt Ouest Valorisation (Pays de la Loire, Bretagne), et de la Satt Aquitaine Science Transfert. Le seul territoire non couvert par les Satt est la Normandie.
M.T.
104 millions d'euros pour les cinq premières Satt
Satt Conectus : 18 millions d'euros (Alsace)
Satt Sud Est : 22 millions d'euros (Paca, Corse)
Satt Toulouse Tech Transfer : 24 millions d 'euros (Midi-Pyrénées)
Satt Lutech : 18 millions d'euros (Ile-de-France)
Satt Idf-innov : 22 millions d'euros (Ile-de-France)
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