"Nous sommes à un tournant pour les projets éducatifs de territoire", a estimé Yves Fournel à l'issue des troisièmes "Journées du Poloc" qui se sont tenues les 16 et 17 novembre derniers à Paris. Pour le responsable opérationnel de l'Observatoire des politiques locales d'éducation et de la réussite éducative (Poloc), les PEDT sont bel et bien en place, "mais si on veut accéder aux questions de fond", il y a "une étape qualitative à franchir" pour associer les enseignants, les animateurs et tous les acteurs concernés : il s'agit de passer "du projet communal au projet territorial".
Pour cela, Yves Fournel invite à définir "une nouvelle mission de service public" qui inclurait la formation des acteurs, la concertation et la réflexion sur le contenu des projets. Cette nouvelle mission veillerait par exemple à la cohérence entre les parcours des enfants - sportifs, artistiques et culturels - en faisant le lien entre le scolaire et le périscolaire qui s'appuie davantage sur les ressources locales. D'une manière générale, ce serait l'occasion de soigner les transitions : entre les temps scolaires et périscolaires, mais aussi entre la petite enfance et l’école maternelle, entre l'école maternelle et le CP, entre l'école élémentaire et le collège... Le Poloc cite par exemple la nécessaire "articulation des PEDT avec les politiques jeunesse ou petite enfance".
L'évaluation, qui aujourd'hui connaît un "déficit de réflexion, de méthodologie et de formation", devrait également entrer dans la culture PEDT. Selon le Poloc, seules 55% des collectivités "ont mis en place un diagnostic initial". L'un d'eux, en Ariège, comporterait "plus de 150 indicateurs" ce qui le rend tout simplement "impossible à renseigner et à actualiser", déplore Yves Fournel.
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